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Routiers : ils roulent pour nous !

Routiers : une profession essentielle mais « pas reconnue » pour Jean-Claude Raspiengeas

INVITÉ RTL – Jean-Claude Raspiengeas, journaliste à « La Croix », s’attache à décrire la difficile condition des routiers en manque de reconnaissance.

Les routiers qui assurent le ravitaillement de la France et ont permis la continuité des livraisons durant le confinement ne sont pourtant pas bien considérés par le reste de la société dénonce Jean-Claude Raspiengeas : « Il y a eu un véritable éloignement à leur égard et ce qui est surprenant, c’est que nous n’avons jamais été autant dépendants des routiers, que tout ce qu’on a, tout ce qu’on produit, tout ce qu’on consomme passe par eux, vient par eux et on ne les reconnaît pas. »

Leur rôle a ainsi été essentiel dernièrement : « Ils amenaient les médicaments, les masques, de quoi se nourrir et des produits de première nécessité. »
Pourtant, selon Jean-Claude Raspiengeas, leur importance n’est pas admise : « S’ils n’apportent pas les choses, le pays tombe. Et si eux s’arrêtent, tout s’arrête. Il n’y a pas cette conscience-là dans le pays. »

La sensibilité écologique de l’époque les traite comme des cibles.

Leur situation s’est graduellement dégradée pour plusieurs raisons : « Les contraintes réglementaires mises en place il y a une vingtaine d’années qui étaient à l’origine pour leur sécurité sont devenues une extrême contrainte pour eux. » Le fait que les routiers appartiennent à la classe ouvrière, de moins en moins bien considérée joue également. Et puis : « La sensibilité écologique de l’époque les traite aussi comme des cibles. C’est-à-dire que ce sont des pollueurs, ils encombrent, ils tuent sur la route… »

Pourtant, si ces routiers existent et travaillent autant, c’est parce qu’ils y sont obligés par la demande. Jean-Claude Raspiengeas rapporte ainsi cette phrase : « Le citoyen refuse ce que le consommateur exige parce que s’ils sont sur la route, c’est parce que nous les y jetons. »

Et la crise de la Covid-19 a amplifié et transformé le sentiment de mépris ressenti par les routiers pour Jean-Claude Raspiengeas : « L’amertume profonde des routiers s’est transformée en colère car ils étaient traités comme des pestiférés et absolument pas reconnus. Il a fallu une douzaine de jours avant qu’on entende officiellement parler d’eux.

Pour écouter l’interview:

Arlette répond à vos question - Transport Becker

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